On peut être commissaire-priseur et c** à la fois…
Le débat sur l'identité nationale, en France, et tous ses "dommages collatéraux" sont un spectacle assez cocasse pour qui observe de l'extérieur ce grand pays se considérant phare-du-monde-patrie-de-l'élégance-et-de-l'intelligence. Au point qu'un certain nombre de ses ressortissants se retrouvent dans l'obligation de prouver leur nationalité en produisant des documents officiels relatifs à leurs grands-parents, leurs arrière-grands-parents, leurs oncles, leurs tantes, au chien, au poisson rouge, que sais-je…
Tout autre chose qui a priori n'a rien à voir… (et pourtant…) Avant-hier, sur les ondes d'Europe 1, interrogé sur la somme astronomique atteinte lors de la vente de «L'homme qui marche» de Giacometti, monsieur Pierre Cornette de Saint-Cyr, commissaire-priseur de son état, s'est autorisé de gratifier le sculpteur de la nationalité française. Corrigé à juste titre, il s'est permis de balayer la précision d'une pirouette en ajoutant: "L'origine, on s'en fiche, il était en France au moment où on était les maîtres du monde"… Rappelons quand même que l'helvète Giacometti est né au Tessin en 1901, et mort aux Grisons en 1966.
C'est fou comme certains grands artistes sont rapidement annexés par nos voisins…Ne serait-ce que le magnifique Michel Simon…