Une plongée dans le sublime
Elle à nouveau. Elle encore.
Elle magicienne. Elles magiciennes, parce qu'elle est là avec son double.
Elles belles et magnifiques.
Parce que leur musique, c'est comme une fenêtre qui s'ouvre sur des rochers envahis de soleil.
Comme des trésors plantés au creux de criques abandonnées.
Comme un regard se jetant dans une mer au bleu si profond que même les vagues vont s'y noyer.
Comme des orages venus d'Olympes désertés par leurs dieux, brisés qu'ils sont comme des morceaux de marbre tombés dans la poussière.
Elle et elle sont une musique qui vient de si loin… Une musique qui sème des coquelicots, fragiles et violents, dans une boue qui bientôt va tout emporter…
«Anatoli», nouveau récital d'Angélique Ionatos et Katerina Fotinaki vu samedi dernier au théâtre Kléber-Mélau est une plongée dans la beauté et les blessures du monde, la déchirure des espérances. Une perfection !
(Elles sont à Arles le 17 juillet, ainsi que tout le mois au festival d'Avignon. Courez-y…)